Les élus écologistes désapprouvent la proposition de recourir une fois de plus à des caméras dont les supposés bénéfices n’ont jamais été prouvés.

Le groupe des élus écologistes soutient la volonté du maire de chercher collectivement, avec les habitants, les solutions aux véritables problèmes d’incivilité et d’insécurité qui sévissent dans le haut de l’avenue Leclerc. Cependant, un désaccord profond subsiste quant à la pertinence de l’usage de la vidéosurveillance.

Au cours d’une interview publiée le 7 septembre, Jean-Claude Boulard affirmait que « dans la ville où il y a le plus de vidéos (…) ça n’assure pas la sécurité ». « Si nous souscrivons pleinement à ces propos, comment comprendre que dans le même temps le maire propose aux habitants de l’avenue Leclerc d’investir dans trois caméras supplémentaires ? » s’étonnent les élus écologistes.

Par ailleurs, Jean-Claude Boulard parle d’une situation qui est la « conséquence » de ce qui a été réussi rue du Docteur Leroy et au passage des Arcades (il convient tout de même de rappeler que les soucis à l’intérieur de ce dernier ont pu être réglés sans que n’y soit installée la moindre caméra). Le maire livre là la confirmation de l’inefficacité d’un procédé de vidéosurveillance dont le seul effet ne peut être que de déplacer les problèmes… jusqu’à ce que ceux-ci échouent hors du centre-ville, dans des secteurs concentrant davantage de difficultés.

« Comme nous pouvions le prévoir, l’évocation par le maire d’une possible extension du dispositif de vidéosurveillance déclenche immédiatement une surenchère démagogique de la part de l’opposition municipale de droite » remarque Rémy Batiot, co-président du groupe des élus écologistes. « Le groupe d’opposition propose toujours plus d’investissement dans un procédé coûteux et inutile, et préfère que des moyens humains soient mobilisés pour surveiller des écrans alors que la priorité est de concentrer nos efforts pour assurer une présence indispensable sur le terrain ».