M. Desjouis a indiqué que l’extension de Family Village dont il est promoteur serait baptisée « Maine Street ». Opposants au projet depuis l’origine, les élus écologistes de l’agglomération mancelle dénoncent une stratégie globale destinée à intensifier la concurrence avec un centre-ville déjà affaibli.

« Les élus écologistes sont les seuls au Conseil municipal du Mans à avoir voté contre chacun des projets de développement de zones commerciales supplémentaires en périphérie » rappelle Isabelle Sévère, Première Adjointe. « Nous le constatons chaque jour un peu plus, l’extension envisagée de Family Village est en parfaite incohérence avec les attentes des habitants, avec le développement de friches commerciales sur l’agglomération, ainsi qu’avec les actions menées pour redynamiser nos centre-villes ».

Invité de France Bleu Maine le 31 mars, le promoteur Nicolas Desjouis, explique que l’appellation de son futur espace, « Maine Street », est inspirée de l’anglais pour désigner la rue commerçante principale d’un cœur de ville. « En tentant de réutiliser les codes propres au centre-ville, M. Desjouis et les porteurs de projets similaires ciblent très directement les consommateurs qui s’y trouvent ; ils désignent le centre-ville comme leur principal concurrent » déplore Rémy Batiot, élu en charge du réaménagement du centre-ville. « Les zones commerciales cherchent à tout mettre en œuvre pour créer un semblant de convivialité, principal atout du centre-ville ».

Afin de minimiser les conséquences de son projet, M. Desjouis qualifie, au mépris des réalités, le centre-ville du Mans de « très fort ». En parallèle, il trouve « dommage de créer une nouvelle zone commerciale » à Béner (projet attaqué devant la justice par l’une des sociétés du groupe Desjouis). Face à tant de contradictions, les élus écologistes constatent  que la défense des intérêts particuliers, pour M. Desjouis comme pour les promoteurs de projets semblables, passe bien avant la préservation du territoire, de son équilibre et de son environnement.