Florence Pain, Conseillère communautaire en charge du projet du Boulevard Nature, et Fabienne Bombled, conseillère municipale de Coulaines en charge des espaces naturels, ont participé à l’animation du « Café géo » du jeudi 19 juin sur l’espace naturel périurbain.
Au-delà du projet politique, le Boulevard Nature constitue
un objet de recherches singulier aux yeux du laboratoire de l’université de géographie du Mans. À l’initiative de l’un de ses doctorants, il fut, le temps d’un début de soirée ensoleillé, le théâtre du troisième « Café géo » organisé cette année. Après s’être demandé si « la Sarthe peut-elle encore demeurer un territoire rural » et s’être penché sur « l’inégalité des genres » (oui, la sociologie se mêle parfois à la géographie), Benoît Dessales a proposé aux participants de s’accorder un moment de réflexion sur le sens de ce cheminement vert à l’échelle de l’agglomération, sur la place qu’il consacre aux mobilités douces, ainsi que sur la diversité des personnes qui s’y rencontrent (voie consacrée aux piétons, cyclistes, rollers, personnes à mobilité réduite, cavaliers ; tout sauf des véhicules à moteur).
Le thésard – consacrant sa publication aux « éco-lotissements en milieu rural » -, a su créer, par le biais de cette promenade naturelle, entre Coulaines et Le Mans, les conditions propices à une discussion multiple. Ainsi, les marcheurs dont les profils étaient très divers ont pu échanger leurs points de vue sur l’impact du Boulevard Nature à l’échelle d’un territoire comme l’agglomération mancelle, osant souvent la comparaison avec d’autres espaces naturels périurbains de leurs connaissances.
Un espace qui interroge à tous les niveaux
Florence Pain et Fabienne Bombled se sont attachées à présenter leurs délégations ainsi que l’historique de ce qui sera à terme une véritable boucle verte : « un projet vraiment fou mais très beau, qui reliera toutes les communes de l’agglomération mancelle » selon la première. Les deux élues ont pris le soin de dresser un bilan d’avancement du projet et de répondre aux questions qui leur étaient posées. Si le Boulevard Nature ne semble plus avoir de secrets pour certains, il suscite l’interrogation de beaucoup en matière de réquisition des terrains. Florence Pain explique par exemple, la difficulté de prolonger l’ouvrage sur des parcelles privées : « Les procédures sont longues. Des propriétaires ne veulent pas vendre. Il faut parfois 10 ans de négociations… ». Deux étudiantes s’intéressant pour leur part à la question purement géographique de l’altimétrie tandis que leur professeur évoque de son côté la planification à l’œuvre en Suède en matière d’aménagement naturel du territoire. De cet exemple, la conseillère communautaire retient que « ce qui conditionne la réussite d’une telle entreprise, c’est la complémentarité de l’ensemble des élus, des services, et surtout une volonté politique ambitieuse ! ».