Le Conseil Jeunes : entre maturité et apprentissages

Alors que la nouvelle assemblée des jeunes Manceaux concrétise ses premiers projets, l’adjointe au Maire en charge de la jeunesse, Elen Debost, insiste sur l’accompagnement et les possibilités qu’il convient d’apporter au Conseil Jeunes.

 

« Non au harcèlement », c’est le nom sans équivoque de la première action de sensibilisation mise en place par le Conseil Jeunes. Cette campagne, relayée par la presse locale à hauteur des efforts engagés, a permis la mise en lumière de la jeune instance. Jeudi 19 juin, se déroulait dans l’espace d’accueil du service Jeunesse de la ville la restitution collective du projet de sensibilisation mené dans les lycées. Derrière la timidité apparente, la fierté des ados et des jeunes adultes était tout de même perceptible lorsque leur animateur et l’élue en référence ont salué leurs travaux. Selon Elen Debost : « Les jeunes ont très bien su faire jouer la complémentarité des établissements scolaires ». L’adjointe ajoute qu’elle a la volonté de « solidifier et donner de l’ampleur à une action initiée par les seuls jeunes ».

CaptureElen

Un (grand) premier pas dans la citoyenneté

Cette réussite – première d’une longue série, l’ajointe le souhaite vivement – en est aussi une pour la ville qui a su transformer le simple rôle consultatif donné aux jeunes en une vraie responsabilité d’émergences de projets et de mise en œuvre. Une attention particulière sera portée au processus démocratique et citoyen induit par la nouvelle entité du Conseil Jeunes.

L’instauration du Conseil Jeunes, c’est désormais la reconnaissance d’une certaine « expertise d’usage » que détiennent les nouvelles générations… Il était temps ! Elen Debost s’étonne justement que « le plus grand des paradoxes actuels veut que l’on attende beaucoup de nos jeunes sans jamais leur offrir la moindre responsabilité ». Le Conseil Jeunes se propose d’être une solution à destination de jeunes volontaires dont le rapport aux décisionnaires est parfois placé sous le signe de la défiance. Ne cherchant pas à être représentatif, il permet la rencontre et la synergie de jeunes qui ne se connaissaient pas et qui ont l’envie d’agir. L’adjointe à la jeunesse relève la maturité d’une jeune assemblée qui « sait visiblement s’orienter sur des projets qui ont du sens ».

Le Conseil Jeunes : une place à définir

Aussi positive soit cette mise en route, le Conseil Jeunes est encore une instance en devenir. Sujet aux aléas et aux mouvements (en terme d’emploi du temps, d’envies, de rencontres) inhérents à la nature de la jeunesse, le collectif doit en permanence conjuguer souplesse et respect des échéances. Il convient de valoriser et expliciter les possibilités ouvertes par cette nouvelle assemblée. Elen Debost s’engage dans ce sens à renforcer et pérenniser le Conseil Jeunes : « Tout en le préservant d’une quelconque politisation, je souhaite intensifier la place du Conseil Jeunes dans le débat public manceau. Il me semble indispensable que l’élue en charge de la jeunesse vienne régulièrement à la rencontre du Conseil Jeunes et demeure disponible à toute ses sollicitations. Je compte travailler au développement de la transversalité dans les services afin que tous puissent intégrer le rôle et les bénéfices essentiels du Conseil Jeunes ».