Étape symbolique et innovante dans le processus de mise en place des nouveaux rythmes scolaires, la signature de la convention entre l’Université et la ville a permis aux différents acteurs du dossier d’exprimer d’une même voix leur volonté de s’appuyer sur les étudiants.
« L’Université avait tout à gagner » déclare son Président en faisant écho à la satisfaction du Maire et de ses adjoints. Il est un terme est à la mode, employé à tous les usages, mais dans de telles situations, force est de constater qu’il s’agit, ce jeudi 17 juillet, d’un véritable accord « gagnant-gagnant ». Ce début de collaboration réussit d’ailleurs le tour de force de faire oublier les oppositions tranchées autour d’une réforme contestée tant il laisse entrevoir de belles possibilités. La substance de cette convention ? Privilégier le recrutement d’animateurs parmi les étudiants afin d’encadrer des groupes d’enfants sur les temps périscolaires. Ce partenariat poursuit ainsi un double objectif : mettre davantage de qualité dans l’encadrement des enfants en ayant du personnel présent tout au long de l’année scolaire, et de l’autre côté, permettre à des étudiants de compléter leurs parcours universitaires avec un emploi en parallèle.
Isabelle Sévère : « S’occuper des enfants est quelque chose qui ne s’improvise pas »
Si la détention du BAFA semble constituer le meilleur atout d’une candidature, sont bien entendu invités à postuler les jeunes titulaires d’un CAP Petite enfance, d’un Brevet d’Etat (ou équivalent) et, plus largement, ceux possédant une solide expérience auprès des enfants. Isabelle Sévère, Première adjointe au Maire en charge de l’Enfance, insiste sur la qualification et le fait que « s’occuper des enfants est quelque chose qui ne s’improvise pas ». Les missions sur le temps du midi sont relatives à l’animation mais aussi à l’accompagnement des enfants dans leur prise de repas, en veillant à ce que ce moment s’apparente à un temps de détente. Dans le cadre des études surveillées, les étudiants seront à ce moment-là sollicités pour surveiller la dernière récréation de la journée et assurer par la suite un soutien scolaire aux élèves rencontrant des difficultés à travailler seuls.
À ce jour, les services de la ville ont reçu 48 étudiants pour 330 postes à pourvoir le midi et 60 le soir. Issus de filières très diverses (linguistique, technologique, informatique, sportive, littéraire, scientifique…), ils ont, selon l’équipe chargée du recrutement, « marqué un vif intérêt pour travailler au sein de la collectivité auprès des enfants ». Isabelle Sévère, tient à souligner que « les étudiants peuvent apporter des compétences et leurs propres savoirs faire », et qu’il s’agit « d’une vraie responsabilité pour ces jeunes qui vont œuvrer dans des temps désormais charnières ».
Cet accord doit, selon tous les signataires, « avoir valeur d’exemple ». Dans la foulée, la ville et l’Université annoncent qu’elles ne comptent pas en rester là. Ce partenariat dans la durée devrait effectivement engendrer de nouveaux liens entre la fac et la collectivité dont le but annoncé très clairement par son premier magistrat est de multiplier les initiatives pour inclure les étudiants dans le cœur de ville.