Catherine Gouhier, Vice-Présidente de Le Mans Métropole en charge de l’urbanisme et des aménagements urbains, enclenche l’important processus de définition et d’élaboration du PLUCom (Plan Local d’Urbanisme de la communauté d’agglomération). Son objectif : faire émerger une réelle dynamique à l’échelle communautaire.
Le niveau communal n’est aujourd’hui plus adapté pour faire face aux questions d’étalement urbain, de gestion des zones commerciales, de réserve foncière agricole et forestière, de préservation de la biodiversité et d’économie des ressources. Faisant suite au Plan d’Occupation des Sols, la mise en œuvre du Plan Local d’Urbanisme d’une agglomération doit permettre l’émergence d’un projet de territoire partagé. Elle est obligatoire depuis la loi Grenelle de 2002, et, plus récemment, la loi ALLUR qui doit encore être amendée. A l’appellation règlementaire PLUI (Plan Local d’Urbansime Intercommunal), Catherine Gouhier, Vice-Présidente à l’urbasnime, affiche son choix en faveur de PLUCom (Plan Local d’Urbanisme Communautaire), nom qui a été adopté au cours de la première réunion du comité de pilotage le 30 septembre. Les 14 Maires (ou leurs représentants) ont pu définir ensuite, autour d’une même table, la manière dont ils souhaitaient collaborer.
Satisfaite de cette première rencontre, Catherine Gouhier a expliqué sa volonté de faire de la nouvelle assemblée « un espace de débat qui ne permet pas de concentrer toutes les décisions entre les mêmes mains et où le consensus s’impose naturellement. Un PLU d’agglomération ne peut que s’appuyer sur des décisions communautaires, prises en commun, faites de compromis. Le PLUCom – car je préfère cette dénomination – ne peut pas être imposé par la collectivité centre. C’est un partage de l’ensemble des Maires, une mise en commun des connaissances. Mon souhait c’est que la décision soit toujours prise de manière collégiale, par les Maires, et non par des groupes de travail. Je ne veux pas créer une instance avec une droite et une gauche qui s’affrontent. La concertation et le compromis sont inhérents à la mise en œuvre du PLUCom, à l’image de ce qui s’est passé pour le SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale) ».
Désormais animatrice de ces rencontres d’édiles, Catherine Gouhier entend introduire la dimension écologique au cœur du débat. L’élue prévient cependant qu’elle ne prend pas part aux différents votes et qu’elle souhaite fixer un cadre sans toutefois imposer ses propres idées. Catherine Gouhier voit le processus se dérouler à l’avenir sans obstacles majeurs, à condition que la dynamique impulsée au démarrage soit la bonne. Convaincue que les nombreux points communs entre les PLU des communes de l’agglomération sont une force, la Vice-Présidente à l’urbanisme indique qu’il faudra toutefois prendre en compte les spécificités de chacun et en faire un atout. Dans l’objectif de rééquilibrer le territoire (davantage sur le plan du dynamisme que de la géographie), une réflexion communautaire sera engagée sur l’orientation à donner au territoire dans le contexte actuel.
Au travers de la démarche, Catherine Gouhier cherche avant tout à faire comprendre que des décisions prises en matière d’urbanisme il y a six ans, dans un contexte social, environnemental et économique différent, méritent d’être de nouveau examinées et amendées. « Ce PLUCom ne se fait pas dans une période de croissance. Ce nouveau contexte doit nous pousser à innover, et le PLUCom doit avoir pour but de rendre moins difficile les conséquences de ce contexte pour les habitants du territoire » insiste l’élue. L’ambition de Catherine Gouhier serait ainsi de faire du PLUCom un outil essentiel du développement durable, de la transition énergétique et de l’application du Plan Climat Energie sur le territoire.
Prochaine étape : rencontre avec les Vice-Présidents de le Mans Métropole dont les délégations sont partie-prenantes du PLUCom (Logement, Mobilités, Transports, Développement durable, Développement économique).
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