L’adoption du SCOT ne doit pas museler le débat

Réaction des élus écologistes aux prises de positions de Jean-Luc Fontaine et du  groupe d’opposition municipale.

Faute d’être en mesure d’argumenter sur le fond, M. Fontaine et une partie de la droite mancelle reprocheraient aux élus écologistes un manque de cohérence au motif qu’ils auraient validé les PLU (Plan Local d’Urbanisme) et SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale) de l’agglomération. Nous ne voulons pas croire qu’il s’agisse là d’une réelle mauvaise foi mais plutôt d’une forme d’amnésie sélective à laquelle il convient de remédier.

Ainsi, le 30 janvier 2014, le groupe des élus écologistes publiait ces lignes :

« Les élus écologistes se félicitent de cet aboutissement d’un énorme travail débuté depuis plus de cinq ans. Certes, ils et elles seraient certainement allés plus loin dans ce document (le SCOT), en œuvrant par exemple plus pour un rééquilibrage commercial vers le centre-ville du Mans et les bourgs périurbains, au lieu d’étendre de grandes zones de périphérie… »

Le SCOT est un document stratégique global dans lequel les élus écologistes perçoivent notamment la volonté affichée de stopper un aménagement anarchique du territoire. Il fut le fruit d’un long débat, souvent passionné, dans lequel s’opposèrent des positions constructives. Il faut voir dans l’élaboration du SCOT un exercice démocratique ayant débouché sur un large consensus.

A ce titre, les élus écologistes l’ont effectivement approuvé le mercredi 29 janvier 2014. Mais  n’en déplaise à M. Fontaine, ils ont formulé des critiques sur  certains points de ce SCOT au moment de son élaboration, et celles-ci restent d’actualité. L’adoption du SCOT ne doit en aucun cas sceller le débat. Rappelons au passage que le SCOT définit une orientation générale, et qu’il n’a évidemment jamais fait mention de telle ou telle enseigne, et encore moins acté l’implantation d’un magasin IKEA…

Nous voulons aussi en profiter pour rassurer ici nos partenaires socialistes en leur rappelant que certaines zones commerciales de notre agglomération risquent bientôt de ne plus être à « décongestionner », des friches commençant à apparaître sur plusieurs sites. Les fermetures des magasins Fly et Atlas en attestent. Cependant, aucun enseignement ne semble être tiré de ces disparitions comme le prouvent les projets déraisonnables de Bener ou de Family village 2.

Cacophonie de la droite mancelle

Ancienne élue municipale d’opposition, Anne Beauchef prenait il y a une semaine position contre l’implantation d’IKEA. Hier, nous apprenions que le groupe de l’actuelle minorité « Avec vous pour Le Mans » la désavouait en estimant que cette arrivée pourrait « créer une émulation commerciale aussi bien en zones périphériques qu’en centre-ville ». Dénué de bon sens, cet  appel de l’opposition municipale à une concurrence mortifère démontre bien toute la différence qu’il y a entre les positions cohérentes et pragmatiques des élus écologistes tenant compte des réalités locales, et le positionnement dogmatique et irrationnel de leurs opposants sur un tel sujet.

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