La disparition de Bio d’Ici et ses conséquences pour la restauration collective

Apprenant il y a une semaine la liquidation définitive de la SCIC Bio d’Ici, les élus écologistes regrettent que la coopérative n’ait pu pérenniser ses activités. Ralentissement non négligeable dans l’insertion des produits bio en restauration collective, il s’agit désormais de trouver des alternatives afin de respecter les engagements.

Depuis plusieurs semaines, les conditions de la poursuite de Bio d’Ici paraissaient véritablement fragiles. Samuel Guy, Vice-Président de Le Mans Métropole en charge du développement durable affiche sa déception : « Nous avons défendu ce dossier à de nombreuses reprises. Nous avons essayé de trouver des alternatives pour le financement de la SCIC, notre parti a même proposé un prêt à la SCIC pour lui permettre de tenir quelques années… De trop nombreux paramètres ont fait de cette opportunité un rendez-vous manqué ».

De fait, la disparition de la SCIC Bio d’Ici complique vraisemblablement l’atteinte des objectifs du mandat sur Le Mans et son agglomération en termes d’insertion des produits bios dans les restaurations collectives (objectif de 30% pour Le Mans). Cependant, les élus écologistes demeurent déterminés à exploiter l’ensemble des leviers dont ils disposent. Ils invitent les productrices et producteurs à trouver une nouvelle forme de structuration de leur filière, au niveau départemental ou régional, et les soutiendront dans leurs démarches.

Anne-Marie Choisne, conseillère municipale déléguée aux restaurations collectives s’inquiète tout de même : « Cet échec risque d’avoir une incidence sur la relation de proximité qu’il s’agit de tisser avec les producteurs locaux. Nous devrons donc ré-entreprendre une démarche d’accompagnement, facilitant la mise en commun de moyens logistiques et humains… L’enjeu est bel et bien de défendre l’emploi de notre région et de garantir une alimentation saine pour les enfants et les bénéficiaires des repas du CCAS ».

Le développement du bio au sein des restaurations collectives demeure réaliste et restera l’un des principaux combats des élus écologistes au cours des six années à venir. Une stratégie définie en 7 points guidera notre action pour ce mandat :

1 – Répertorier les acteurs et établir l’inventaire des produits bios et de qualité sur le territoire

2 – Organiser des tables rondes avec les producteurs et acteurs labélisés

3 – Organiser des rencontres entre services de restauration et services des marchés

4 – Réaliser un travail spécifique et approfondi avec le service de restauration

5 – Créer un groupe de travail avec les parents d’élèves ou autres représentants d’usagers

6 – Mettre en place un plan d’action par produits et par acteurs

7 – Elaborer une campagne de communication interne et externe à la collectivité

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