Menus de substitution, l’opportunité de réduire la part carnée

Tout en se démarquant de la décision prise par la Mairie de Sargé-les-Le-Mans de supprimer le service de plats de substitution au porc, Anne Marie Choisne, conseillère municipale du Mans déléguée à la restauration collective, tient, au nom du groupe des élus écologistes, à apaiser la polémique.

En premier lieu, Mme Choisne tient à rappeler que la laïcité est un principe fondamental de notre pays. « A ce titre, il n’appartient bien entendu à aucune religion le droit d’édicter des obligations de fonctionnement à quelque titre que ce soit aux collectivités publiques. Pour autant, les collectivités se doivent aussi de tenir compte des habitudes de vie de leurs concitoyens et à ce titre veiller à offrir des prestations adaptées, non excluantes, tant que celles-ci respectent le principe de non prosélytisme et la liberté de chacun », précise l’élue écologiste. Que les choix de consommation soient basés sur des principes religieux, éthiques ou sanitaires, l’offre de menus sans porc peut être considérée comme une prise en compte d’habitudes alimentaires particulières dans la mesure où elles ne s’imposent pas à l’ensemble des enfants et n’induisent pas de surcoûts disproportionnés.

Deuxièmement, la prise de position de la Mairie de Sargé-les-Le-Mans constitue, pour les élus écologistes, une opportunité d’ouvrir plus largement la réflexion. A cette occasion Anne-Marie Choisne suggère, qu’au lieu de poser le problème sur des bases d’emblée conflictuelles, ce débat soit l’occasion d’élaborer des réponses d’apaisement en ouvrant la discussion à d’autres préoccupations autour de la conception des repas. « S’il existe des extrémistes qui veulent s’écharper, qu’ils ne le fassent pas dans le cadre des cuisines du Mans ! Notre rôle d’élus, c’est de pacifier les échanges et de savoir faire vivre un débat sans tomber dans la stigmatisation » affirme l’élue. « Ce qui est anormal aujourd’hui, c’est de sanctionner des enfants. En menant la réflexion de manière sereine, nous pourrions envisager, par exemple, que la collectivité introduise de temps en temps des repas sans viande. Le débat actuel sur les menus de substitution doit être l’opportunité de travailler à ce que chaque enfant puisse découvrir des options de menus végétariens ».

Face aux dérives actuelles de stigmatisation de certaines populations, Anne-Marie Choisne et le groupe des élus écologistes tiennent à rappeler la vocation première de l’école : intégrer tous les enfants dans leurs diversités et le respect des différences.

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