Débat d’orientation budgétaire en Conseil communautaire – L’expression de Catherine Gouhier pour le groupe écologiste

Conseil communautaire du 26 novembre 2015

Intervention de Catherine Gouhier, groupe des élus écologistes, dans le cadre du Débat d’orientation budgétaire

Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Maires, Mesdames et Messieurs les élus

Comme tous ici, nous reconnaissons l’excellent travail fait par les services financiers de la Métropole alors que de nombreuses incertitudes règnent encore sur certains points concernant directement les collectivités. Grâce à ce travail d’équilibriste, la réalisation du budget primitif a été possible.

Comme tous ici, nous regrettons le fort désengagement de l’état vis-à-vis des collectivités. L’état leur confie de plus en plus de missions tout en diminuant ses dotations.

Nous vous remercions, Monsieur le Président, Mesdames les députées Sarthoises, de mener un combat auprès des instances Nationales au sein desquelles vous êtes élus pour réduire les effets dommageables que certaines décisions budgétaires prises par le gouvernement pourraient avoir sur nos collectivités.

Cependant il nous semble que les budgets à venir ne pourront plus être construits comme les années passées.

L’urgence climatique est à notre porte.

Je regrette de voir que pour 2016, la collectivité engage si peu de travaux d’économie d’énergie. Sur un budget de 55 638 M€ en cherchant bien à l’intérieur de chaque domaine d’activité, on arrive à ce que LMM n’engage qu’au maximum 2 M€ sur des investissements qui produiront des économies d’énergie, soit moins de 2%.

S’il est difficile d’en mesurer l’ampleur des conséquences au plan local, ne croyons pas que notre Métropole sera épargnée par les effets du changement climatique. Nous avons l’opportunité de pouvoir accompagner ces transformations en amont.

Ce qui est certain, c’est que réduire l’utilisation des énergies fossiles, c’est-à-dire engager la transition énergétique, représente le meilleur moyen pour limiter le réchauffement climatique.

Une grande part de nos bâtiments industriels sont de véritables passoires énergétiques, or nous ne constatons aucune ligne dans ce budget ni dans la programmation pluri annuelle d’investissement, qui prévoit d’engager des études. L’année dernière à cette même date vous aviez admis, M. le Président, qu’il fallait « regarder »…. J’ai le regret de constater que l’on n’a pas été assez loin.

La situation financière de la Métropole est saine, dans une conjoncture favorable à l’emprunt. Qu’attendons-nous pour envisager un réel plan d’investissement en faveur de la transition énergétique de notre Métropole ?

En 2014, ce sont 691 000€ qui ont été dépensés en énergie. La réduction des consommations de ces énergies est indispensable pour l’équilibre des budgets futurs et pour la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre.

Parmi les réalisations qui vont dans le bon sens, nous avons fait la deuxième ligne de tram, complété par un Tempo, le Bus à Haut Niveau de Service. Nous espérons qu’il aura le même succès que le Tram et réduira l’utilisation de la voiture entre Allonnes et Le Mans.

La politique « déchet » est également un véritable succès. Elle permet de maîtriser la production de déchet et le projet de méthanisation satisfait aux contraintes environnementales.

Autre exemple de notre orientation, le programme d’économie en matière d’éclairage public Life+, dans lequel est notamment compris le passage en LED des décorations de noël pour une facture désormais abaissée à 800 euros.

Les réseaux de chaleur dont le développement est en cours de réflexion, doivent être étudiés sur le plan économique mais également sur le plan de l’impact climatique.

Au moment où la Conférence pour le climat démarre ses travaux, c’est un message important vis-à-vis de nos concitoyens d’orienter avec ambition la stratégie politique de notre ville et de pas tout attendre des seules négociations entre États.

Pour être une réussite, la transition énergétique doit être engagée à l’échelle des collectivités et des populations, elle doit imprégner nos budgets et nos choix futurs.

L’enjeu est essentiel pour le territoire de demain, c’est maintenant que nous devons changer notre mode de réflexion.

Merci

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