Opposés à l’extension de Family Village au sud de l’agglomération, les élus écologistes dénoncent une vision de l’aménagement en contradiction avec la volonté de redynamiser les centre-villes, et parlent de « toxicomanie » au sujet des zones commerciales de périphérie.
Après plusieurs années de rebondissements, liés en partie au désistement d’Auchan, la réalisation de Family Village 2 est annoncée. Dès février 2011, les élus écologistes de l’agglomération mancelle dénonçaient l’implantation au sud du Mans d’un « clone de la verrue commerciale du nord ». En 2016, leur opposition vis-à-vis d’un projet qu’ils jugent « irrationnel » est toujours aussi vive.
« Comme pour le projet d’espace commercial de Béner, nous avons exprimé à de nombreuses reprises notre opposition à l’extension de Family Village » indique Isabelle Sévère, Première adjointe au Maire du Mans. « Cette politique d’aménagement désastreuse ne semble poser aucune limite à l’étalement de surfaces commerciales qui, notamment, imperméabilisent les sols de notre agglomération. De nouvelles zones ouvrent alors que des friches se développent un peu partout ». Pour les élus écologistes, il s’agit d’une véritable fuite en avant ; comme celle d’un toxicomane qui tenterait de se convaincre que chaque prise est la dernière. Malheureusement de notoriété nationale, l’excès de surfaces commerciales en périphérie du Mans (plus de 50% par rapport à la moyenne) constitue, selon eux, un véritable frein dans la transition vers une agglomération durable.
« Au moment où nous faisons le choix d’un projet d’envergure au Mans afin de rendre dynamique et attractif le centre-ville, nous ne pouvons accepter de subir la compétition d’aménageurs négligeant les répercussions de leurs projets et les réels besoins des citoyens » affirme Rémy Batiot, Vice-Président de Le Mans Métropole. «Le porte-monnaie des gens ne va pas s’accroître en même temps que le nombre d’enseignes sur l’agglomération. Aujourd’hui, les personnes qui se disent favorables aux projets de Béner et Family Village 2, et l’ensemble de leurs magasins, ne peuvent se déclarer en faveur du commerce de centre-ville ».
Mis en avant comme solide argument au projet, le nombre d’emplois qui seraient créés sur la nouvelle zone (450 nous dit-on) ne tient en aucun cas compte des destructions de postes qui seront alors générées dans d’autres surfaces commerciales de l’agglomération. Il ne s’agit ni plus ni moins que d’un transfert d’emplois, susceptible de déséquilibrer sans réels bénéfices les activités des salariés. Prévoyant, par ailleurs, une densification de la circulation dans un secteur déjà congestionné par moments, les élus écologistes parient qu’il sera un jour proposé – à l’image du pont courbe du rond-point de Béner – la réalisation d’une trémie sous le circuit pour plusieurs millions d’euros…
Le communiqué repris dans la presse :
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