Des premiers chiffres indiquaient dès le mois de septembre 2015 un surplus de 2 à 3% de la production en électricité de la centrale solaire d’Allonnes. Dès lors, s’il est extrêmement positif, le premier bilan annuel faisant état d’un rendement de 10% supérieur aux prévisions ne constitue pas tout à fait une surprise pour Jacques Gouffé, Président de Cenovia et adjoint au maire du Mans en charge de la transition énergétique.
L’élu écologiste affiche tout de même sa grande satisfaction, évoquant un « processus long à mettre en œuvre qui porte déjà ses fruits et prouve que le photovoltaïque est une réalité économique et énergétique, même au nord de la Loire ». Engagé en parallèle pour la couverture photovoltaïque de plusieurs bâtiments municipaux, Jacques Gouffé souhaite que l’on envisage à l’avenir de développer à Allonnes une troisième tranche de panneaux solaires fonctionnant sur le modèle de l’autoconsommation.
Découvrez les détails de cette réussite dans l’article réalisé par France Bleu Maine :
Par Marc Podevin, France Bleu Maine et France Bleu vendredi 15 avril 2016 à 16:42
La centrale solaire d’Allonnes produit plus d’énergie que prévu
La centrale solaire d’Allonnes, dans la Sarthe, est la plus grande dans l’ouest de la France. Au mois de mai, elle sera complètement opérationnelle depuis un an. Ses 27 000 panneaux solaires devaient alimenter l’équivalent de 3250 foyers. Son rendement est 10% supérieur à ce qui était prévu.
Les 27 000 panneaux de la centrale solaire fonctionnent tous depuis mai 2015. Près d’un an plus tard, ce « champ solaire » reste le plus grand dans l’ouest de la France. Chaque panneau s’oriente en fonction du soleil, un peu comme des tournesols. Ils sont installés sur la zone d’activité commerciale (ZAC) du Monné, à Allonnes.
Un projet chiffré à 13 millions d’euros
Avant d’en arriver là, il a fallu du temps. « C’était un parcours assez long« , se souvient Mickaël Aquitter, chef de projet chez Langa, la société qui a conçu et exploite le champ solaire. « On connaît un peu le mille-feuille de l’administration française… Il a fallu obtenir un certain nombre d’autorisations« , précise-t-il. « Ensuite il a fallu trouver le financement, étant donné que c’est un projet qui s’élève à un montant de 13 millions d’euros. Une fois qu’on a rempli toutes ces conditions, on a lancé la construction, fin 2014 pour une mise en service en 2015. » En tout, huit ans ont passé entre le début du projet et l’inauguration de la centrale.
250 foyers alimentés de plus qu’espéré
A la mise en service, l’objectif affiché était de fournir 3250 foyers en électricité par an. Au final, cet objectif est atteint, et même dépassé de 10%, d’après Mickaël Aquitter. Cela correspond à 250 foyers de plus, donc au final 3500 alimentés. L’installation est en fait plus performante que prévu, et ses performances ont été dopées par le fort ensoleillement en Sarthe en 2015.
Des entreprises à proximité alimentées par la centrale
L’énergie produite par la centrale solaire est injectée dans le réseau électrique, mais une partie ne va pas très loin. « Elle va prioritairement vers les consommateurs de la ZAC du Monné », détaille Mickaël Aquitter. « L’électron va au chemin le plus court, donc si un consommateur à côté consomme en même temps qu’on produit, l’électron va choisir ce chemin. » A côté de ce champ solaire, il y a en effet de gros consommateurs. En face, par exemple, il y a une entreprise de transports de produits surgelés, qui a besoin de beaucoup d’énergie.
Cette demande sur place a en partie poussé Langa à installer ses panneaux sur la zone d’activité commerciale du Monné. La nature du terrain a aussi joué en la faveur de cette ZAC d’Allonnes: c’est une ancienne décharge. « L’État ne veut pas voir de champ photovoltaïque sur les terrains agricoles« , indique Mickaël Aquitter. « Il ne veut pas en voir non plus sur les terrains boisés, parce que ça nécessite du déboisement et du défrichement. En termes écologiques, ce ne serait pas forcément très judicieux. L’État souhaite voir s’installer ce type d’installation sur des sites dégradés, pollués, orphelins… Sans conflit d’usage avec d’autres activités. » L’installation sur cette ancienne décharge n’a pas coûté moins cher. Au contraire, il a fallu poser des fondations spéciales.
D’autres projets d’énergies renouvelables, en Sarthe
Aujourd’hui, Langa a d’autres projets pour la Sarthe. Pour l’instant, rien n’est vraiment concret. Les futures installations photovoltaïques du département pourraient être aussi grandes que celle d’Allonnes. En revanche, un autre projet d’énergies renouvelables est discuté en ce moment dans la commune. « Une centrale biogaz, sur la zone du Monné », précise Gilles Leproust, le maire. « On récupérerait des déchets de l’industrie agroalimentaire ou dans les exploitations agricoles. On les retraiterait, pour récupérer le gaz. » Ça permettrait de produire, là aussi, de l’électricité. « Si on concrétise ce projet, la ville d’Allonnes sera assez exemplaire en matière de diversification de sources d’énergies« , glisse le maire.
Découvrez aussi l’article du Maine Libre, publié le 23 mai 2016 :
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