Selon la démarche engagée dans les communes de l’agglomération, la ville du Mans envisage l’extinction lumineuse de certains secteurs. En complément de ses propos relayés par Le Maine Libre dans l’article ci-dessous, Rémy Batiot tient, avec le groupe des élus écologistes, à rappeler les différents enjeux de ces extinctions ainsi que l’importance d’adapter cette évolution en fonction des demandes des habitats dans les quartiers.
Si l’extinction de l’éclairage public peut accroître en certains endroits le sentiment d’insécurité, les retours des différentes communes ayant choisi d’adopter la démarche – chacune à leur manière – sont plutôt positifs. Aucune hausse de la délinquance n’a été observée.
Soulevées à plusieurs reprises, les inquiétudes concernant les cambriolages ne paraissent pas fondées. Selon les statistiques de l’Observatoire national de la délinquance et de la réponse pénale (ONDRP), 80% des cambriolages ont lieu en plein jour, durant les plages horaires où les gens sont absents de leur domicile.
Chaque territoire détient ses spécificités. Il n’a donc jamais été question de transposer au Mans, à l’identique et de manière automatique, une démarche qui a pu faire ses preuves dans une autre commune. Cependant, comme il est écrit dans Le Maine Libre, les caractéristiques urbaines de la ville de Coulaines constituent une base de comparaison pertinente pour envisager l’extinction de certaines zones au Mans.
Le maire de Coulaines déclare : « Là où il y avait des attroupements, le fait d’éteindre a supprimé les incivilités » mais aussi « Dans le centre-ville et dans les zones collectives, on ne peut pas éteindre car le sentiment d’insécurité est fort ».
C’est en ce sens que Rémy Batiot, comme mentionné dans l’article, exclu l’éventualité d’une extinction dans le quartier St Nicolas (hypercentre), dans lequel l’activité nocturne est importante.
Rémy Batiot précise que partout où cela a été mis en œuvre, il n’y a pas eu de soucis. L’idée est bien de toujours avancer petit à petit avec l’accord des habitants, dans les Conseils de quartiers ; de tester, ainsi que d’envisager un retour en arrière si des nuisances sont constatées.
Evoquée aussi, la question de l’éclairage émis par les vitrines de commerces, les bureaux est régie par une règlementation générale du Ministère de l’Environnement signée le 25 janvier 2013. Celle-ci prévoit que « les éclairages intérieurs de locaux à usage professionnel doivent être éteints une heure après la fin d’occupation desdits locaux » ; et que « les éclairages des vitrines de magasins de commerce ou d’exposition sont éteints au plus tard à 1 heure ou une heure après la fin d’occupation desdits locaux si celle-ci intervient plus tardivement ».
Enfin, trop peu mis en avant, les enjeux liés aux questions de santé et de biodiversité méritent d’être soulevés. Les points lumineux ont progressé en France de 89%, de 1992 à 2012, et leur durée d’éclairement est passée de 2100 à 3300 heures par an (Anpcen). Avec des conséquences avérées sur la quantité et la qualité du sommeil, ainsi que sur les repères de la faune et la flore (éblouissement, déplacement, chaîne alimentaire, etc)…
Découvrez les propos de Rémy Batiot recueillis par Le Maine Libre :
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