Accueil Articles Vidéo-surveillance : « L’erreur est humaine mais persévérer est diabolique! »

Vidéo-surveillance : « L’erreur est humaine mais persévérer est diabolique! »

Depuis 2011, les élu-e-s écologistes dénoncent la gabegie financière que représente le recours à la vidéosurveillance de voie publique comme solution miracle à la délinquance en centre ville. Les élu-e-s écologistes avaient annoncé dès le début l’échec programmé de ce dispositif. On le voit bien aujourd’hui avec l’exemple de la Place de la République, la vidéosurveillance n’empêche pas les actes de délinquance, elle ne les prévient pas plus qu’elle ne les résout.

 

Face à ce constat accablant pour la vidéosurveillance de voie publique, l’opposition ne trouve rien de mieux que d’adopter une position populiste en réclamant encore plus de cette vidéosurveillance inefficace poussant même l’incohérence jusqu’à réclamer du visionnage en direct. Comme si la solution résidait dans le fait de voir à l’écran ce que tout un chacun peut constater de visu sur place. D’ailleurs plutôt que de bloquer un policier derrière un écran, il serait sans doute plus utile à assurer une présence physique sur le terrain. Si l’opposition ne l’a pas encore compris, le problème n’est pas tant de voir ce qui se passe mais bien plus de savoir comment intervenir.

 

Et là aussi, les propositions populistes de l’opposition sont atterrantes : L’opposition réclame une police municipale formée. Les policiers municipaux apprécieront certainement le fait d’être considérés comme des personnels incompétents et non formés (alors qu’ils se sont tous astreints à suivre des formations professionnelles pour occuper ces postes).

 

Elle réclame aussi une police municipale armée. L’opposition estime sans doute que la solution pourrait consister à chasser les personnes jugées indésirables par les armes?

Nous rappelons que la police nationale elle-même armée n’est pas plus en mesure de résoudre le problème comme l’explique le Commissaire Carabin : « Nous sommes face à une problématique d’occupation de la voie publique. Dès lors nous n’avons pas matière à évincer ces jeunes s’ils ne commettent pas d’infraction pénales »

Pour les élu-e-s écologistes, armer la police municipale ne résoudrait rien et bien au contraire cette multiplication des armes risquerait de provoquer des réactions de provocations et d’escalades symétriques plus dangereuses qu’apaisantes.

 

Alors, plutôt que cette déplorable tentative d’exploitation politicienne, plutôt que de continuer à promouvoir des dispositifs qui ont fait la preuve de leur inefficacité, comme la vidéosurveillance de voie publique, plutôt que de se lancer dans une surenchère sécuritaire dangereuse et inadaptée, l’opposition devrait plutôt chercher des pistes sans doute moins tape à l’œil, sans doute moins médiatique, nécessitant de continuer de développer des approches multifactorielles de la prévention à la répression. Pour notre part, les élus écologistes sont prêts à œuvrer pleinement en ce sens avec humilité mais néanmoins détermination.

Laisser un commentaire