La présence de pesticides dans l’eau du robinet est de nouveau mentionnée dans le bilan de la qualité de l’eau que les Mancelles et les Manceaux ont reçu joint à la dernière facture d’eau. Depuis 2016, plusieurs semaines par an, des particules d’esa métolachlore, ont été détectés dans l’eau du robinet, dépassant le seuil réglementaire de 0,1 micro-gramme par litre. L’esa métolachlore est issu du s-métolachlore utilisé pour le désherbage chimique du maïs.
Pour les élu-e-s écologistes de l’agglomération mancelle, cette pollution inacceptable ne doit pas s’installer. L’UFC Que choisir révélait en janvier 2017 que plusieurs communes sarthoises sont dans le rouge.*
Si l’Agence régionale de la Santé déclare qu’il ne faut pas être alarmiste, nous rappelons que le risque zéro n’existe pas. Une substance chimique inoffensive à faible dose peut devenir nocive si elle est mélangée à d’autres substances. L’effet cocktail avec d’autres résidus présents dans l’alimentation ne doit pas être sous-estimé.
Face à cette situation, il faut accompagner l’agriculture locale vers une agriculture biologique qui représente seulement 4% des surfaces agricoles en Sarthe. L’Etat doit mettre un coup d’arrêt à l’utilisation des pesticides en France, premier pays européen utilisateur. Depuis septembre, au Mans, le collectif « nous voulons des coquelicots » souhaitant l’interdiction de tous les pesticides de synthèse, rassemble une centaine de personnes chaque premier vendredi du mois. 450 000 personnes en France ont signé la pétition sur internet.
*Fatines, Saint-Mars-le-Brière, Sainte-Corneille, Dollon, Lamney, Saint-Jean-des-Echelles, Saint-Michel-de-Chavaignes, Nogent-le-Bernard, Viré-en-Champagne, Avessé, Brûlon, Mareil-en-Champagne, Saint-Ouen-en-Champagne, Saint-Christophe-en-Champagne, Chevillé, Saint-Pierre-des-Bols, Chantenay-Villedieu, Pirmil, Tassé, Noyen-sur-Sarthe, La Suze-sur-Sarthe, Brette-les-Pins… Beaucoup d’autres de qualité moyenne