Lundi 24 juin, les élu-e-s écologistes ont refusé de participer à la visite de Christophe Castaner. Lors de cette visite, le ministre de l’intérieur a signé avec le maire du Mans, une convention communale entre la police municipale et la police nationale.
Les élu-e-s écologistes ont regretté que cette convention n’ait pas fait l’objet d’un débat de la majorité, ni d’un passage en conseil et rappellent qu’en début de mandat la police municipale était seulement une police des incivilités.
Les élu-e-s écologistes sont en désaccord total sur les équipements de la Police Municipale notamment au sujet du pistolet à impulsion électrique.
Les armes de catégorie B sont dangereuses. Elles ne devraient être utilisées qu’en cas de menace à l’intégrité physique du policier et uniquement si extrêmement formé (psychologiquement et techniquement), entraîné à son utilisation.
La convention devrait stipuler qu’en aucun cas nos agents de police municipale ne devraient être confrontés à des situations de mise en danger.
Qu’est-ce qu’un un pistolet à impulsion électrique ? Lorsqu’il est utilisé, le boîtier s’ouvre et éjecte, à une distance de six mètres, deux pointes acérées reliées à l’arme par deux câbles. Ces pointes sont prévues pour traverser les habits les plus épais, comme une veste en cuir, sur une profondeur de trois à cinq centimètres. On imagine quel effet ces lames peuvent avoir si la personne ne porte qu’un T-shirt… Une fois la victime harponnée, une onde électrique de 50 000 volts est envoyée à cette dernière, qui s’écroule – son système nerveux et ses muscles ne répondant plus. Le pistolet à impulsion électrique peut également être utilisé à bout portant, par contact.
Les pistolets à impulsion électrique peuvent entraîner la mort. Ces armes, bien que considérées comme non létales, ont entraîné la mort d’au moins 350 personnes aux Etats-Unis et au Canada depuis 2001.
La pratique montre que les policiers utilisent souvent ce pistolet dans des situations où l’arme à feu n’est pas justifiée.
On ne peut que s’étonner que cette arme soit autorisée en France alors que le comité contre la torture de l’ONU indiquait dans un rapport de novembre 2007 que « l’usage de ces armes provoque une douleur aiguë, constituant une forme de torture, et dans certains cas il peut même causer la mort ».
En 2008, Les Verts demandaient qu’on impose une enquête systématiquement diligentée par l’IGS ou l’IGPN dès l’usage d’une arme à électrochoc par un officier de police.
Les élu-e-s écologistes de la Ville du Mans proposent :
Un diagnostic préalable (effectué par un organisme neutre ou un diagnostic contradictoire par plusieurs organismes porteurs d’approche différentes)
Europe Écologie Les Verts a toujours demandé la mise en place d’un diagnostic préalable sur les problèmes de sécurité au Mans et regrette que cela n’ait jamais été fait de façon objective.
Pourquoi un diagnostic :
Parce que la question de la sécurité et de la tranquillité publique revêt de multiples réalités et qu’on ne peut pas apporter de réponse pertinente en mélangeant tout.
Parce qu’un diagnostic préalable est indispensable pour pouvoir mesurer ensuite les effets des mesures mises en place
Un système de vidéo portative
Europe Écologie Les Verts s’est toujours opposé à la vidéosurveillance. Par contre le parti écologiste a toujours validé l’utilisation de la vidéo ciblée et en particulier dans les espaces clos ou présentement lors d’interventions.