Lors de la dernière séance du conseil communautaire, le 30 janvier 2020, les élu-e-s écologistes se sont abstenu-e-s lors du vote concernant le Plan Local d’Urbanisme Communautaire. Samuel Guy, vice-président de Le Mans Métropole en charge du développement durable, a expliqué l’abstention du groupe des élu-e-s écologistes. Pour rappel, en septembre dernier, les élu-e-s écologistes avaient déjà déposé une contribution dans le cadre de l’enquête publique souhaitant un projet plus exigeant sur l’urbanisation.
Écoutez les interventions de Samuel Guy, Rémy Batiot et d’Isabelle Sévère :
Dans ces interventions, les élu-s- écologistes ont regretté, une nouvelle fois, que l’adaptation au changement climatique soit encore insuffisamment prise en compte, dans un contexte d’urgence climatique. La lutte contre le changement climatique nécessite une volonté, des préconisations plus précises et plus ambitieuses.
Les élu-e-s ont également regretté que les haies situées en secteur agricole ne bénéficient pas du même niveau de protection que les haies situées en zone naturelle.
De plus, les élu-e-s écologistes ont contesté les orientations basées sur une forte hypothèse de croissance démographique (+ 16 000 habitants sur la période 2015-2030). Cette hypothèse semble exagérée. Isabelle Sévère a rappelé que la métropole avait accueilli seulement 840 habitants supplémentaires entre 2012 et 2017. Cette forte hypothèse démographique se traduit par un besoin de 14 000 logements nouveaux. Le PLUc considère que la moitié de la production de logement doit être réalisée dans le tissu urbain, et l’autre moitié doit être produite par extension, donc sur les zones agricoles et naturelles.
Pour finir, le projet prévoit l’urbanisation de 50 ha/an. Pour les élu-e-s écologistes, c’est encore trop, ils veulent aller vers un arrêt de la consommation des terres agricoles et naturelles.