Jacques Gouffé écarté de la présidence de la SEM Énergie : une manœuvre politique que nous dénonçons

Malgré le travail de Jacques Gouffé sur la transition énergétique, il se voit écarté de la présidence de la SEM Énergie de la métropole. Nous dénonçons cette manœuvre politique visant à gommer sa contribution pour la transition écologique et énergétique. Voici l’intervention que nous avons fait lors du conseil communautaire du 27 juin 2024 : 

Mesdames, Messieurs,

Nous sommes ici pour voter une délibération destinée à mettre en place un outil essentiel pour notre avenir énergétique. Ce projet vise à se donner les moyens de limiter au maximum l’usage des énergies fossiles et à produire un maximum d’énergies renouvelables alternatives. 

Jacques Gouffé travaille sur ce projet depuis cinq ans. Il a lancé les études il y a trois ans en collaboration avec Cénovia, et il en a conçu le plan d’affaires. Son travail a permis de développer un projet ambitieux : photovoltaïque à hauteur de 75%, méthanisation, distribution d’hydrogène, distribution de biogaz pour les transporteurs routiers, et des études pour l’implantation d’éoliennes.

La SEM Énergie, avec un capital de 9 millions d’euros, et l’effet levier des filiales, permet de financer des opérations à hauteur de 250 millions d’euros, avec un rendement pour la métropole estimé à plus de 5 %. Ces projets de développement laissent espérer la fourniture d’électricité renouvelable pour 47 000 habitants à l’issue de ce mandat.

Malgré tout ce travail, depuis quatre ans, aucun article n’a été publié dans le journal métropolitain retraçant l’action de notre collègue écologiste et de Cénovia sur l’énergie. Jacques Gouffé est à l’origine de la signature de plus de 100 centrales solaires, dont une soixantaine sur notre territoire, ainsi que des boulodromes et terrains de tennis financés en partie par le photovoltaïque, des ombrières avec des bornes de recharge pour véhicules électriques, et demain, l’autoconsommation collective. 

Il a récemment appris qu’il ne pourrait pas présider cette structure, une décision justifiée par la volonté de vouloir punir les écologistes pour avoir osé tenir des positions divergentes sur des sujets comme les chronolignes ou la vidéosurveillance.

Clairement, par votre décision purement politique, vous cherchez à gommer l’action des élus écologistes, pour vous attribuer plus facilement la paternité de leur travail, et Jacques n’est pas le seul concerné. 

Au-delà des questions purement démocratiques, que posent de tels procédés, à la lumière des élections européennes et des perspectives qui se dessinent avec le renforcement du Front national, il serait grand temps de reconnaître que le véritable adversaire ne sont pas les Écologistes, mais bien le Front national. Ce n’est pas avec ce type d’agissement que nous renforcerons la confiance de nos concitoyens envers les institutions surtout lorsque l’élu en question a démontré son savoir-faire, son efficacité et ses compétences sur son domaine d’intervention.

L’heure n’est plus aux basses manœuvres politiciennes, et nous n’augmenteront pas plus avant des querelles contre-productives. Aujourd’hui nous devons faire obstacle aux projets les plus sombres de notre société. Pour cela il faut nous unir dans la richesse de nos diversités pour faire avancer les projets qui bénéficient à tous nos concitoyens.

Nous voterons cette délibération tout en considérant qu’il est contreproductif de nous priver de la compétence et du savoir-faire avéré de notre collègue écologiste. 

Je vous remercie.