ZAC de Béner : des conditions de transfert à préciser

Ayant pris connaissance de l’avis favorable rendu par la Commission départementale d’aménagement commercial de la Sarthe concernant le transfert du centre Leclerc sur la ZAC de Bener, les élus écologistes du Mans et de Le Mans Métropole redisent toutes les réserves qu’ils émettent vis-à-vis d’un tel projet.

Au cours du Conseil communautaire du 19 décembre 2013, Isabelle Sévère répondait au Maire d’Yvré l’Evêque au nom du groupe des élus écologistes. Celle-ci expliquait le choix de s’abstenir quand au vote entérinant la création de la ZAC, destinée à recevoir le centre Leclerc des Fontenelles. Les doutes exposés à l’époque concernant la création d’emplois, l’avenir de la zone des Fontenelles et, de manière plus globale, sur la pertinence d’une nouvelle zone commerciale demeurent à ce jour.

« Toutes les pistes ont-elles été envisagées, notamment sur l’ensemble du territoire métropolitain ? Nous avons le sentiment de créer toujours plus de nouvelles ZAC dans les périphéries des villes sans s’assurer clairement qu’il n’existe déjà pas des zones en friches ou en passe de le devenir ». Tels étaient les mots d’Isabelle Sévère. Un an plus tard, le flou persiste au sujet de la zone des Fontenelles et du sort qui lui est réservé. Pour Samuel Guy, Vice-président de Le Mans Métropole : « Il n’est pas question, pour les élus écologistes, de voir apparaître de nouvelles friches dans l’agglomération. De plus, on peut s’interroger sur la pertinence d’aménager de nouveaux terrains en périphérie lorsque l’un des enjeux majeurs consiste à favoriser le commerce de centre-ville ».

Rémy Batiot, Vice-président du Conseil communautaire, fait ce rappel : « A l’époque, nous avions alerté sur l’offre excédentaire en commerces d’ameublement (IKEA pressenti). Les récentes fermetures des enseignes Atlas et Fly sur l’agglomération confirment le constat que nous avions dressé. Nous posons la question : au lieu d’ouvrir de nouvelles ZAC, ne serions nous pas aujourd’hui en train de transférer de futures friches ? »

Enfin, le groupe des élus écologistes s’interroge : « L’annonce faite de générer 600 emplois indique-t-elle une stricte création ou inclue-t-elle les postes transférés ? Il serait intéressant de connaître la nature et les modalités de ces emplois ».